Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même » (Lc 13, 1-9)

Pape François : « Aujourd’hui l’Evangile présente d’abord Jésus commentant quelques faits divers. Alors que le souvenir de dix-huit personnes mortes sous l’effondrement d’une tour était encore présent, on lui parle de quelques Galiléens que Pilate avait tués (cf. Lc 13, 1). Et il y a une question qui semble accompagner ces nouveaux tragiques : qui est responsable de ces faits terribles ? Peut-être ces gens étaient-ils plus coupables que d’autres et Dieu les a punis ?

Ce sont des questions qui sont toujours pertinentes ; quand l’actualité criminelle nous oppresse et que nous nous sentons impuissants face au mal, nous nous demandons souvent : peut-être est-ce une punition de Dieu ? pour nous punir de nos péchés ? Et pourquoi le Seigneur n’intervient-il pas ?

Nous devons faire attention : lorsque le mal nous oppresse, nous risquons de perdre la lucidité et, pour trouver une réponse facile à ce que nous ne pouvons pas expliquer, nous finissons par imputer la faute à Dieu. Et bien souvent la vilaine et mauvaise habitude des blasphèmes vient de là...

Combien de fois lui attribuons-nous nos malheurs ! Combien de fois attribuons-nous les malheurs du monde à Celui qui nous laisse toujours libres et donc n’intervient jamais en s’imposant, seulement en se proposant ; Combien de fois attribuons-nous nos malheurs à Celui qui n’a jamais recours à la violence et qui, en effet, souffre « pour » nous et « avec » nous ! Jésus, en effet, refuse et conteste fortement l’idée d’imputer nos maux à Dieu : ceux qui avaient été tués par Pilate et ceux qui sont morts sous la tour n’étaient pas plus coupables que les autres. (...)

Le mal ne peut jamais venir de Dieu car Il « ne nous traite pas selon nos péchés » (Ps 103,10), mais selon sa Miséricorde. C’est le style de Dieu, Il ne peut pas nous traiter autrement. Il nous traite toujours avec miséricorde.

Mais au lieu d’imputer la faute à Dieu, dit Jésus, nous devons regarder à l’intérieur : c’est le péché qui produit la mort ; c’est notre égoïsme qui déchire les relations ; ce sont nos choix erronés et violents qui déchaînent le mal. C’est alors que le Seigneur offre la vraie solution. Quelle est-elle ? La conversion : « Si vous ne vous convertissez pas – dit-il – vous périrez tous de la même manière » (Lc 13, 5). C’est une invitation urgente. (...) Accueillons-la avec un cœur ouvert.

Convertissons-nous du mal, renonçons à ce péché qui nous séduit, ouvrons-nous à la logique de l’Evangile : car, là où règnent l’amour et la fraternité, le mal n’a plus de pouvoir !

Cependant, Jésus sait que se convertir n’est pas facile, et Il veut nous y aider. Il sait que bien des fois nous retombons dans les mêmes erreurs et les mêmes péchés ; que nous nous décourageons et, il nous semble peut-être que notre engagement pour le bien est inutile dans un monde où le mal semble régner. Et alors, après son appel, Il nous encourage par une parabole qui parle de la patience de Dieu. Nous devons penser à la patience de Dieu, la patience que Dieu a envers nous. Il nous offre l’image consolante d’un figuier qui ne porte pas de fruits à la période établie, mais qui n’est pas abattu : on lui accorde plus de temps, une autre possibilité. J’aime à penser qu’un beau nom de Dieu ce serait « le Dieu d’une autre possibilité » : Il nous donne toujours une autre opportunité, toujours, toujours.

Sa miséricorde fait ainsi. C’est ainsi que le Seigneur agit avec nous : Il ne nous coupe pas de son amour, Il ne se décourage pas, Il ne se lasse pas de nous redonner confiance avec tendresse.

Frères et sœurs, Dieu croit en nous ! Dieu nous fait confiance et nous accompagne avec patience, la patience de Dieu avec nous. Il ne se décourage pas, mais Il place toujours en nous de l’espérance. Dieu est Père. (...) Il ne voit pas les résultats que tu n’as pas encore atteints, mais les fruits que tu pourras encore porter ; Il ne tient pas compte de tes manques, mais Il encourage tes possibilités ; Il ne s’attarde pas à ton passé, mais Il parie avec confiance sur ton avenir. Parce que Dieu est proche de nous, Il est proche de nous. Le style de Dieu – ne l’oublions pas – : proximité, Il est proche, avec miséricorde et tendresse. Et c’est ainsi que Dieu nous accompagne : proche, miséricordieux et tendre.

Demandons donc à la Vierge Marie de nous donner espérance et courage, et d’allumer en nous le désir de la conversion. »

(Pape François

Pape François : « Aujourd’hui l’Evangile présente d’abord Jésus commentant quelques faits divers. Alors que le souvenir de dix-huit personnes mortes sous l’effondrement d’une tour était encore présent, on lui parle de quelques Galiléens que Pilate avait tués (cf. Lc 13, 1). Et il y a une question qui semble accompagner ces nouveaux tragiques : qui est responsable de ces faits terribles ? Peut-être ces gens étaient-ils plus coupables que d’autres et Dieu les a punis ?

Ce sont des questions qui sont toujours pertinentes ; quand l’actualité criminelle nous oppresse et que nous nous sentons impuissants face au mal, nous nous demandons souvent : peut-être est-ce une punition de Dieu ? pour nous punir de nos péchés ? Et pourquoi le Seigneur n’intervient-il pas ?

Nous devons faire attention : lorsque le mal nous oppresse, nous risquons de perdre la lucidité et, pour trouver une réponse facile à ce que nous ne pouvons pas expliquer, nous finissons par imputer la faute à Dieu. Et bien souvent la vilaine et mauvaise habitude des blasphèmes vient de là...

Combien de fois lui attribuons-nous nos malheurs ! Combien de fois attribuons-nous les malheurs du monde à Celui qui nous laisse toujours libres et donc n’intervient jamais en s’imposant, seulement en se proposant ; Combien de fois attribuons-nous nos malheurs à Celui qui n’a jamais recours à la violence et qui, en effet, souffre « pour » nous et « avec » nous ! Jésus, en effet, refuse et conteste fortement l’idée d’imputer nos maux à Dieu : ceux qui avaient été tués par Pilate et ceux qui sont morts sous la tour n’étaient pas plus coupables que les autres. (...)

Le mal ne peut jamais venir de Dieu car Il « ne nous traite pas selon nos péchés » (Ps 103,10), mais selon sa Miséricorde. C’est le style de Dieu, Il ne peut pas nous traiter autrement. Il nous traite toujours avec miséricorde.

Mais au lieu d’imputer la faute à Dieu, dit Jésus, nous devons regarder à l’intérieur : c’est le péché qui produit la mort ; c’est notre égoïsme qui déchire les relations ; ce sont nos choix erronés et violents qui déchaînent le mal. C’est alors que le Seigneur offre la vraie solution. Quelle est-elle ? La conversion : « Si vous ne vous convertissez pas – dit-il – vous périrez tous de la même manière » (Lc 13, 5). C’est une invitation urgente. (...) Accueillons-la avec un cœur ouvert.

Convertissons-nous du mal, renonçons à ce péché qui nous séduit, ouvrons-nous à la logique de l’Evangile : car, là où règnent l’amour et la fraternité, le mal n’a plus de pouvoir !

Cependant, Jésus sait que se convertir n’est pas facile, et Il veut nous y aider. Il sait que bien des fois nous retombons dans les mêmes erreurs et les mêmes péchés ; que nous nous décourageons et, il nous semble peut-être que notre engagement pour le bien est inutile dans un monde où le mal semble régner. Et alors, après son appel, Il nous encourage par une parabole qui parle de la patience de Dieu. Nous devons penser à la patience de Dieu, la patience que Dieu a envers nous. Il nous offre l’image consolante d’un figuier qui ne porte pas de fruits à la période établie, mais qui n’est pas abattu : on lui accorde plus de temps, une autre possibilité. J’aime à penser qu’un beau nom de Dieu ce serait « le Dieu d’une autre possibilité » : Il nous donne toujours une autre opportunité, toujours, toujours.

Sa miséricorde fait ainsi. C’est ainsi que le Seigneur agit avec nous : Il ne nous coupe pas de son amour, Il ne se décourage pas, Il ne se lasse pas de nous redonner confiance avec tendresse.

Frères et sœurs, Dieu croit en nous ! Dieu nous fait confiance et nous accompagne avec patience, la patience de Dieu avec nous. Il ne se décourage pas, mais Il place toujours en nous de l’espérance. Dieu est Père. (...) Il ne voit pas les résultats que tu n’as pas encore atteints, mais les fruits que tu pourras encore porter ; Il ne tient pas compte de tes manques, mais Il encourage tes possibilités ; Il ne s’attarde pas à ton passé, mais Il parie avec confiance sur ton avenir. Parce que Dieu est proche de nous, Il est proche de nous. Le style de Dieu – ne l’oublions pas – : proximité, Il est proche, avec miséricorde et tendresse. Et c’est ainsi que Dieu nous accompagne : proche, miséricordieux et tendre.

Demandons donc à la Vierge Marie de nous donner espérance et courage, et d’allumer en nous le désir de la conversion. »

(Pape François

 

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Date de dernière mise à jour : 24/03/2025

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